Deux cents pilotes par an… C’est ce que l’école Airbus Flight Academy Europe s’est fixé comme objectif d’ici quelques années, un chiffre annoncé par Jean Longobardi, son directeur. « Nous avons désormais les moyens de notre croissance, sachant que la demande en pilotes dans les années à venir sera supérieure à celle d’avant la COVID et, compte tenu du temps de formation, il nous fallait être prêts. » Le chiffre deux cent peut paraître démesuré, peut-être presque indécent, pour une frange de PNT qui est aujourd’hui en recherche d’emploi, subissant les aléas conjoncturels liés à la pandémie, un peu comme à chaque réactualisation des besoins de personnels aéronautiques par les grands constructeurs dans leur « Global Forcast ». C’est toujours agaçant pour eux de voir cette forme d’appel d’air quand on est encore à envoyer des CV après une formation à 100 000 euros environ. Il faut surtout retenir le terme « Global » puisqu’en théorie, l’emploi de pilotes est mondial, à cette expression près que, bien souvent, les pays étrangers ont quand même une nette préférence pour leurs candidats nationaux. Toutefois, les besoins d’ici 5 ans sont de 100 000 pilotes et de 550 000 dans 30 ans. Avec cet objectif, l’école, qui était installée dans des locaux provisoires sur le terrain d’aviation de Champniers, en Charente-Maritime, dispose aujourd’hui d’un grand centre de formation à la mesure de ses ambitions, entre salles de cours, de briefings, d’opérations et de simulateurs. L’école en a d’ailleurs reçu un second : un Alsim DA42. C’est donc le signe manifeste d’une montée en puissance pour devenir une référence en matière de formation de pilotes.
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