Heureusement, la vindicte populaire ne s’est pas encore attaquée à l’aviation légère, même si son impact carbone reste assez limité. Mais autant s’organiser et l’aviation électrique peut nous aider à voler.
L’électrique, il y a ceux qui y sont passés et puis… ceux qui vont y passer, avec cette réserve que l’on ne pourra pas tout faire avec des électrons, au moins dans un premier temps. Les détracteurs, les plus dinosaures, pourront toujours dire : ce qui compte avec l’électrique, c’est la longueur de la rallonge… Mais pas besoin d’être Mme Irma pour voir que ce mode de propulsion arrive. Tous les constructeurs s’y sont mis ; certains de manière officielle, d’autres de façon nettement plus discrète tant la concurrence est vive, notamment quand il faut aller chercher des financements, par exemple sous la forme de subventions. Le Velis Electro s’est fait un nom en étant adopté par l’ENAC pour former ses futurs pilotes de ligne dans les premières phases, l’EPAG-NG a également choisi ce concentré volant d’électrons pour les mêmes objectifs : former des EPL y compris jusqu’au lâché… D’autres l’utilisent pour du baptême de l’air et du vol découverte en montagne chez Avialpes, dirigé par Emmanuel Rety et en Bretagne avec Finistair… En dépit d’une modeste autonomie, l’avion électrique cesse d’être une anecdote et un sujet de moquerie. D’autant plus que c’est une première ébauche de ce que seront les appareils du futur dont on ne connaît pas encore les contours. Même l’EASA commence à y croire : elle a d’ailleurs publié des conditions spéciales pour permettre aux constructeurs de s’engager vers une certification de type CS-23. Il s’agit d’une matrice d’exigences destinée à démontrer la sécurité des solutions techniques choisies par le constructeur.
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