Lorsque j’ai pris ma première leçon de pilotage en 1998, les GPS étaient déjà bien connus des pilotes. Pour les tableaux de bord, Garmin vendait ses GPS 100 AVD par palettes et cette boîte à l’écran primitif a guidé des milliers de pilotes dans le ciel. Mais ce sont bien les GPS portables qui ont été les plus vendus à cette époque et ce pendant bien des années : nombre de pilotes avaient dans leur sac de vol un petit GPS portable et une réserve de piles. Puis, ce marché a connu un coup d’arrêt brutal après la sortie commerciale de l’iPad d’Apple et de l’arrivée des tablettes Android. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce ne sont pas les performances du matériel qui ont mis à mort les GPS portables. Certes, l’écran d’une tablette était bien plus imposant que celui d’un appareil dédié à l’aviation, mais cela n’explique pas tout. Les raisons réelles sont la convergence technologique, la production de masse et la capacité des développeurs passionnés à produire des applications aux fonctions évoluant très rapidement. Ajoutez à cela des coûts raisonnables tant pour le matériel que pour les applications, ces dernières étant souvent gratuites au départ. La convergence est matérialisée par l’usage multiple que l’on peut avoir d’une seule machine, notamment dans différentes activités. Ainsi, pour nous, pilotes, elle servira à la maison pour consulter des sites web, archiver des livres de poche, recevoir et émettre des courriels, etc. Elle pourra aussi servir de terminal léger ou spécialisé au travail. Et, finalement, elle servira dans le cockpit, pas seulement comme outil de navigation, mais aussi comme afficheur de check-list, de données météo, de terminal communiquant, etc. Dès lors, il devient plus facile de justifier le prix d’achat, non négligeable, de ces tablettes.
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