Cela est étalé dans les médias : le trafic aérien est durement éprouvé par la crise sanitaire, certes aujourd’hui avec un peu moins d’intensité, mais il n’en est pas pour autant sorti. Au point que son image est passablement écornée dans l’esprit du public, voire des salariés du secteur et des jeunes (voir aussi notre dossier emploi). On en parle moins souvent, mais les plateformes aéroportuaires ont été également fortement impactées par cette baisse du trafic. En 2020, elles ont connu une baisse d’activité de 70 % alors que ce même trafic compte pour 80 % de leurs ressources. L’année 2021 n’a pas été mieux avec 60 % d’activité en moins. Durant les périodes critiques, les aéroports sont restés ouverts à la circulation aérienne, notamment pour les acheminements de vaccins, de malades, de fret sanitaire, mais également pour les missions « habituelles » de travail aérien dont le grand public ignore tout. Les Français devenant si peu enclins à prendre l’avion ont pu aisément utiliser ce mode de transport en cas d’urgence. Le retour à la « normale », c’est-à-dire au niveau d’activité de 2019, est attendu pour 2024. Comme toutes les composantes du secteur aéronautique, les dirigeants des aéroports ont pu bénéficier du chômage partiel, de l’activité partielle de longue durée (APLD) et des prêts garantis par l’État (PGE). Il a été possible de réduire la voilure en réduisant les coûts, mais cette mesure a ses limites : 24 % max ; le reste étant surtout impacté par les coûts fixes.
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