La mue des ULM trois axes en simili-avion a surpris tout le monde au fil des années. Mais jamais avec le Dova Skylark, la proximité avec l’avion n’a été aussi flagrante. On pourrait même s’étonner qu’avec des dimensions aussi généreuses, il entre bien dans la catégorie ULM. Le Skylark est une vieille connaissance, il nous avait surpris, voire bluffés, quand nous l’avions découvert au salon Aero Friedrichshafen en 2005/2006. Il était déjà grand, et son élégance tranchait avec les autres appareils. Nous avions tous souri un peu à l’époque. C’était le moment où l’inventivité des ingénieurs, principalement ceux de l’Est, tournait à plein régime : on concevait des machines nouvelles à tour de bras, sans nécessairement penser aux 472,5 kg de la réglementation française et le marché des ULM n’était pas seulement limité à la France. En fait, ces hommes ont longtemps pensé qu’ils pourraient infléchir notre cadre à l’époque. Naturellement, la très grande majorité de ces ULM étaient hors cadre, c’est-à-dire lourds. Certains de très loin d’ailleurs. Le Skylark était officiellement à 291 kg. Ce poids était très proche de la limite des 305 kg que notre administration française « tolérait » pour les ULM. Et les observateurs n’étaient pas convaincus de son aptitude à voler sous notre ciel avec une marge aussi faible. Depuis, après une apparition à Blois en 2011 et en 2012, le Skylark est presque devenu un fantôme, se posant quelques fois à Aero… Et après une période ralentie à la suite de la COVID, nous avons revu l’oiseau au Mondial de l’ULM de Blois. Toujours aussi chouette et aussi « grand », le Skylark a entrepris sa conquête du marché français. À cette occasion, nous avons pu entrer en contact avec le nouveau distributeur, Ilia Gontcharov, et son épouse Éva, tous deux dirigeants de Noraero qui importe le Skylark. De jeunes quadras, bourrés d’enthousiasme, bien décidés à faire connaître la machine dans l’Hexagone et… ailleurs. Basé sur l’aérodrome de Saint-Quentin, dans l’Aisne, il ne fallait qu’un saut de puce pour se retrouver à Meaux et faire un petit vol dans cet ULM « so sexy ».
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