L’aviation d’affaires fait preuve d’une étonnante résilience face à la baisse d’activité que le secteur aéronautique a connue avec la COVID. L’aviation commerciale a touché le fond, et si le moyen-courrier est un peu reparti cet été, notamment avec l’abaissement des contraintes sanitaires, le long-courrier tourne toujours au ralenti. Depuis plusieurs mois, l’aviation d’affaires connaît un regain d’activité inespéré, mais parfaitement compréhensible compte tenu de la nouvelle donne du transport aérien : suppression de lignes, changement de réseau et faiblesse de l’offre en matière de liaisons transversales. À l’image de la ligne, ce sont surtout des appareils à court et moyen rayon d’action qui ont volé, les bizjets à longue portée sont plutôt, eux, cloués au sol, quelle que soit la base de départ. Cette atonie est liée à la fermeture des USA qui a duré plusieurs mois, mais aussi à la difficulté de se rendre dans les pays d’Asie. Quant à la Chine, c’est le statu quo. En France, l’aviation d’affaires a été particulièrement active cet été alors que ce n’est pas traditionnellement la période la plus chargée. Pour l’aéroport du Bourget, la croissance de l’activité se chiffre à plus de 30 % par rapport à 2019, ce qui représente une moyenne de 200 mouvements par jour. Le record a sans doute été battu courant octobre avec un pic à 300. Du côté d’Astonsky, l’un des sept FBO de la plateforme, le record est de 92 vols pour le vendredi 8 octobre. Ces chiffres sont corroborés par l’EBAA, l’Association européenne de l’aviation d’affaires.
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