Les légendes naissent souvent de leur volatilité. Le cas de Margrit Waltz en est une belle illustration. De part et d’autre de l’Atlantique, tous les pros de l’aviation générale ont entendu au moins une ou une bribe d’anecdote à son sujet, mais la faire asseoir au moins une heure pour entendre son histoire est un vrai challenge. Ce diable de femme tient difficilement en place, si ce n’est dans un cockpit. Quand le scribe amateur de récits et d’expérience de vols y parvient enfin, il atteint sa quête du Graal. Sa spécialité : le convoyage. Piloter un avion « à vide » d’un point A à un point B pour le compte du propriétaire, du vendeur ou du constructeur, qui n’a ni le temps, ni la capacité de le faire lui-même ou avec ses propres pilotes. Mais attention, pour Margrit, il s’agit exclusivement de vols au long cours, d’un continent à l’autre, en franchissant un océan, avec pour mission de livrer l’avion à bon port, le plus rapidement possible par tous les temps, hiver comme été.
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