Depuis que les avions volent, le danger de collision en plein ciel existe. La première arme utilisée par les pilotes pour s’en prémunir a été la technique du « voir et éviter ». Lorsque nos avions volaient à une centaine de kilomètres à l’heure, celle-ci était une valeur sûre. Mais, depuis, les choses ont bien évolué. Certains ULM dépassent allégrement les 200 kt en croisière et les vitesses de convergence entre deux appareils ont vite fait de franchir les 500 km/h. Or, l’œil humain connaît des limitations sérieuses en matière de performances. Le champ visuel est étroitement lié à la vitesse. Plus cette dernière augmente, plus il se restreint. Il faut donc singulièrement augmenter la mobilité de la tête pour avoir une chance de repérer un objet se mouvant à grande vitesse dans le ciel. Et cela ne tient même pas compte des autres limitations physiologiques de l’œil qui peuvent fortement varier d’un individu à un autre en fonction des dispositifs de correction optique (champ de vision limité par les lunettes, adoption de corrections différenciées pour la presbytie, etc.). Notre œil est donc imparfait et fortement limité. Inutile d’en savoir beaucoup plus pour se rendre compte que toute assistance pour repérer les trafics conflictuels sera la bienvenue !
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