Alors que la date du premier juin arrive vite, date limite pour les candidats à la reprise d’Airways Collège, les projets sont, semble-t-il, en phase de maturation. Dans un courrier émanant du collectif de salariés et d’élèves, il est fait état de 45 repreneurs (un chiffre pour le moins étonnant) dont 5 assez sérieux. Ces informations viendraient du liquidateur alors qu’aucune offre n’a été déposée. Sur quels critères, évalue-t-on le caractère sérieux d’un projet ? Le courrier du collectif est assez sec sur le sujet. Il existe en revanche aujourd’hui un projet de reprise partielle de l’activité : celui rédigé par le collectif 31 qui regroupe les salariés de la base de Melun.
Pourquoi 31 ? Il reste trente et un élèves à sauver sur cette base. Ils sont répartis sur sept promotions depuis l’ouverture de la base en mars 2020. Pratiquement tous ont versé les 99 000 euros de la formation ATPL théorique et CPL/IR/ME. Mais leur situation est disparate : certains ont passé le PPL et ont commencé l’ATPL théorique, d’autres n’ont même pas effectué une seule heure de vol et certains ont même versé l’intégralité de la somme avant d’arriver. L’équipe de reprise de Melun a chiffré à 1,2 million le besoin de financement pour l’achèvement des différents cursus. Il ne tient compte que des heures de vol à effectuer, pas des salaires des différents intervenants pour assurer la poursuite des formations. Cette évaluation s’appuie sur le prix de l’heure de vol des avions et du simulateur, mais également sur le nombre minimal d’heures de formation nécessaires au plan réglementaire.
Pour finaliser ce projet, une société coopérative sera constituée associant à parts égales chaque membre de l’équipe de reprise. Ce dossier est le seul à avoir été déposé auprès du liquidateur. Il s’appuie sur des objectifs à court et moyen terme. Les premiers consisteront à maintenir en place l’outil de production : locaux, simulateurs et avion. Il faudra ensuite créer un cadre réglementaire avec la formation d’un ATO (Approved Training Organisation), l’école fonctionnant dans un premier temps sous l’ATO d’un autre organisme de formation. Ensuite, il faudra trouver de l’argent auprès des collectivités locales, territoriales, voire le Syndicat mixte du pôle d’activité de Vilaroche (Sympav), mise en place d’une action de Crowfunding, etc. En cas d’accord du liquidateur, le début des formations est prévu pour le mois de juillet avec un échelonnement jusqu’en 2023. Naturellement, ce projet sera opérationnel au cas où une reprise globale ne sera pas validée par le liquidateur d’Agen.