Restrictions COVID obligent, les essais en vol sont devenus plus compliqués à organiser. Les constructeurs – français et étrangers –, soumis à moult contraintes, dont celle de limiter l’accès à leurs installations tout comme aux aéronefs de démonstration, contingentent les visites. Aussi, lorsqu’au début du printemps, Bruno Guimbal et sa team m’ouvrent les portes de son entreprise, un sentiment de privilège m’envahit.
Basée sur l’aéroport d’Aix-en-Provence, ville située au nord de Marseille, elle produit le fameux Cabri G2 : un hélico que certains qualifient de poche puisque biplace à moteur à pistons, mais que je préférerais désigner comme une voilure tournante de petit gabarit. Toutefois, si on le compare physiquement à un Robinson R22, l’engin paraît un poil plus volumineux, plus accompli. En tout cas, techniquement plus étoffé. Marcel Dassault disait « qu’un bel avion est un avion qui vole bien ». Si l’on applique cette maxime aux hélicoptères, nul doute que le Cabri doit performer au mieux ! Le look du Cabri G2 rappelle un peu celui de l’EC120 Colibri, un monoturbine construit entre 1998 et 2017. Cette ressemblance – cellule profilée, rotor tripale et fenestron – n’est pas le fruit du hasard puisque l’ingénieur Bruno Guimbal a œuvré pour Eurocopter, en qualité d’adjoint au chef de projet du Colibri. D’étroites relations technico-commerciales lient d’ailleurs encore le constructeur – devenu depuis Airbus Helicopters – et Hélicoptères Guimbal.
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