On ne fera pas l’offense de dire aux Bretons qu’il pleut tout le temps en Bretagne. Mais quand même, ce jeudi 6 mai, il rince. Le plafond est bas sur l’aéroport de Brest. Celui qui n’est pas du coin (moi) pense que la journée est plombée, ce qui fait un peu sourire mes interlocuteurs. Ici, la météo est résiliente et pleine de surprises. Le Cessna Grand Caravan (F-HFTR) de Finistair qui assure la rotation vers Ouessant est déjà sur le tarmac. Les mécanos ont fait la prévol avant Patrick, le commandant de bord, ce qui lui facilite la tâche. Bon, ce n’est pas un Boeing non plus, mais cela fait ça de moins pour la charge mentale. Dans la petite salle des OPS, Loïc et Patrick travaillent sur le devis de masse, comme tous les matins. Il est 8 h 20, soit un peu moins de 15 minutes avant le vol. Il faut encore arbitrer avec le logiciel de centrage maison. Le mercredi est la journée la plus chargée pour le fret. Mon sac photo et ses 9 kilos restent sur place, malgré cela, on est encore trop lourd. De plus, l’avion est presque full pétrole pour des raisons de vol technique, ce qui explique l’arbitrage. Finalement, 12 kilos de fret, nécessairement non urgent partiront sur la navette du soir.
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