Le titre est provocateur, mais il fait partie des bruits de couloir que l’on entend en ce moment, notamment du fait de la médiatisation des eVTOL et autres drones : bientôt, ils remplaceront les hélicoptères… C’est véridique, ce type de propos a été rapporté, de même qu’on pourrait imaginer des machines sans pilotes puisque, après tout, les accidents sont essentiellement provoqués par une erreur de pilotage… Pour Thierry Couderc, délégué général de l’Union française de l’hélicoptère (UFH), ils reflètent une totale méconnaissance de l’hélicoptère qui, à son grand regret, est toujours vu par une majorité comme un moyen de transport pour personnes privilégiées, ce qui aboutit à des suggestions comme l’interdiction de son utilisation pour convenance personnelle ou, en gros, la suppression de l’ensemble des vols privés. Il apparaît que les politiques se focalisent souvent sur le pilote de loisir pour gérer toutes les problématiques liées à l’hélicoptère alors que les vols privés ne correspondent qu’à 8 % du total des heures de vol de l’industrie de la voilure tournante (lire l’encadré), sachant que ces derniers englobent aussi bien les heures effectuées par les pilotes propriétaires ou les clubs que les vols de transport public à la demande opérés par des entreprises disposant d’un certificat de transporteur aérien.
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