Le commandant de bord est impatient. Après plusieurs heures d’attente, l’avion est enfin en bout de piste, prêt à décoller. Le captain a la main sur les manettes de gaz. Il y a quelques secondes, il les a poussées en avant, et son copilote lui a rappelé qu’ils n’étaient pas encore autorisés. Une seule chose les sépare encore du vol : l’autorisation de décollage. Le copilote demande les clearances de départ IFR et de décollage, et le contrôleur répond en donnant uniquement la clearance IFR. Ayant entendu les deux mots tant espérés, le commandant de bord affiche la poussée décollage, sans même attendre la fin du collationnement de son copilote. Le 747 s’élance sur la piste, alors qu’il n’est pas autorisé au décollage. Une trentaine de secondes plus tard, il entre en collision avec un autre 747 qui n’avait pas encore dégagé la piste. Avec 583 morts, l’accident de Tenerife reste encore, près d’un demi-siècle plus tard, la plus grave catastrophe de l’histoire de l’aviation civile (en excluant les actes de terrorisme du 11 septembre).
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