Qui a entendu parler de cette nouvelle classification d’espace aérien : l’U-Space ? Pas grand monde en dehors de ceux qui suivent l’actualité des instances européennes qui régissent l’aviation commerciale comme privée. Tout commence en 2017, lorsque SESAR (l’organisme européen chargé de la recherche technologique appliquée à la gestion du trafic aérien) intègre à son agenda le partage des espaces aériens avec les drones, objets volants non pilotés, et autres UAV. Il faut bien reconnaître que faire l’autruche, la tête fichée dans le sable, en refusant de comprendre que, tôt ou tard, cette catégorie d’aéronefs devra être séparée efficacement des trafics pilotés, serait une erreur colossale. Mais ce projet U-Space s’est développé dans la plus grande discrétion, les représentants des intérêts des aéronefs pilotés ne se sentant que peu concernés par le sujet. Après tout, il était évident pour tout le monde – ou presque – que les nouveaux arrivants dans le ciel allaient devoir se plier aux règles établies de longue date. Malgré les cris d’alarme de l’AOPA et d’EAS, personne ne voulait croire au fait que les lobbys représentant les drones et UAV pourraient tirer la couverture à eux.
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