C’est ça que je veux faire, pilote. » Sébastien se souvient précisément quand il a pris sa décision : lors d’un vol vers la Réunion où ses parents allaient s’installer. 35 ans plus tard, à 44 ans, il est copilote sur Twin Otter, à Wallis, dans le Pacifique. Mais c’est bien à la Réunion, lors d’une scolarité classique, qu’il va s’initier au pilotage sur un D112. Il devient un temps le plus jeune breveté de France, à 17 ans. Son TT (ancêtre du PPL) est d’abord restreint faute de pouvoir faire la grande navigation du brevet. Après le bac, en 1994, il commence une année de fac, finit son brevet. Premier écueil, c’est l’année où les Cadets d’Air France ferment, tout comme l’accès pilote à l’ENAC. Il fait alors un autre choix et s’engage dans l’Armée de l’air ; objectif : être pilote de transport. Hélas, aux tests psychotechniques, il n’est pas assez rapide, ce qui l’écarte du métier de chasseur, mais également de celui de transporteur… À l’époque, en effet, l’un excluait l’autre. Il est alors pris comme navigateur et commence son cursus sur MS.760 Paris pour ses vols VFR, le jet quadriplace le plus célèbre de l’Armée de l’air et le grand frère du Fouga Magister. « Ce que j’ai appris là-bas me sert encore aujourd’hui. » Après l’école des navigateurs, il est affecté au fameux 2/64 Anjou sur Transall.
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