Le soleil brille, mais il fait un froid de canard, ce 25 novembre, ici sur la plateforme de Roissy en zone de fret. Un immense porte-container est garé au bas d’un triple 7 F aux couleurs d’Air France, stationné au niveau de la gare de cargo de la compagnie, loin des pax. L’engin s’apprête à monter un volumineux conteneur Envirotainer comportant quelques milliers de doses d’insuline à destination de Chicago. Tout cela est supervisé par les équipes d’Air France Cargo, gilet jaune sur le dos, mais également les gendarmes de la PAF. L’équipage est déjà en place, le captain entre les paramètres dans le FMS, le copi est à la prévol. Dans le cadre du futur grand pont aérien pour les vaccins de la COVID, cette scène pourrait, dans les mois à venir, devenir courante, voire quotidienne, tant les besoins de porter cette solution médicale à l’autre bout du monde vont croître. On ne sait pas encore à quelle vitesse, tout va dépendre de nombreux paramètres totalement indépendants de l’aérien : les cadences de production des laboratoires, l’arrivée sur le marché d’autres vaccins et leur validation par les pays, mais également les stratégies de vaccination. C’est un peu le flou absolu, mais dans l’urgence ; le tout est conditionné par des décisions politiques.
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