Après la décision du reconfinement prise par le gouvernement, les pilotes se demandent une fois encore quelles seront les contraintes qui vont s’imposer à eux. Ils craignent surtout qu’un confinement strict les empêche de voler et notamment de faire entretenir leurs appareils au sein des ateliers de maintenance. En théorie, personne ne doit bouger sur le plan aérien quand il s’agit de vol non professionnel.
La DGAC a validé le principe d’une activité aérienne pratiquée par les pros, cela vaut pour le travail aérien, les déplacements pour le travail ou l’activité de formation à condition qu’elle soit, également, professionnelle. Les privés sont pour l’heure cloués au sol. Comme en mars, les fédérations regroupées au sein du CNFAS se sont donc réunies. Elles attirent l’attention des pouvoirs publics sur « les menaces qu’une inactivité totale pendant une période de plusieurs semaines pourrait faire peser d’une part sur leur existence même et d’autre part sur la sécurité des vols ».
Elles demandent comme lors du premier confinement que « les activités de maintenance (dont les vols de convoyage et de contrôle) puissent se poursuivre afin de permettre aux ateliers de maintenir un minimum d’activité et aux exploitants de garantir la sécurité de leur flotte ». Elles rappellent surtout qu’elles sont conscientes, ainsi que leurs adhérents, des enjeux sanitaires et de leurs responsabilités dans le contrôle de l’épidémie. Depuis plusieurs mois, elles ont mis en place des mesures pour éviter la propagation du virus. Elles font valoir également l’argument de la sécurité des vols autorisés pour la formation avec la nécessaire ouverture des terrains.
Les fédérations demandent également un report des licences et qualifications. Pour l’heure, les ateliers de maintenance restent ouverts pour les activités professionnelles, mais de petits ateliers travaillent principalement avec des clubs et des associations ; pour eux, ces autorisations de vol, comme accordées en mars, sont vitales. Certains « observateurs » de ce secteur de l’aviation avaient estimé que l’autorité avait pris en mars beaucoup de précautions par rapport notamment nos voisins européens. On attend donc les précisions de l’administration dans les jours qui viennent. Au sein de cell-ci, les avis sont partagés : il y a les purs et durs qui, par exemple, ne considèrent pas le PPL comme une licence professionnelle alors que c’est un préalable au cursus pro et ceux qui sont favorables à plus de souplesse. Cela pourrait limiter de fait l’activité des clubs… Encore une fois.