J’ai toujours aimé la vitesse. Je le dois à mon cher père qui avait le chic pour déclencher son chronomètre au premier tour de roue et s’exclamer s’il avait amélioré un temps, qu’il notait dans son agenda. Quand j’ai été en âge de conduire, il m’a proposé son volant, j’allais encore plus vite, alors même qu’il fallait déjà veiller à ne pas se faire attraper par les gendarmes : autre temps, autres mœurs… Et puis, j’ai regardé le ciel, je suis devenu pilote avion et j’ai alors pu foncer à nouveau puisque c’est le seul espace public où la vitesse est autorisée, où la durée d’un temps de vol est essentielle, et où le fait de déclencher son chrono au départ est recommandé. Inutile de dire que lorsqu’il m’est récemment venu aux oreilles que le Belge Jean-Marie Guisset, qui construit les rapides ULM VL3 en République tchèque à travers la société JMB Aircraft (voir le reportage page 32), annonçait plus de 200 KTAS avec un appareil équipé d’un moteur Rotax 915 iS, il est devenu difficile de me faire tenir en place !
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