L’aéroclub de Reims (ATO 0190) forme ses candidats CPL et IR en artisan – quelques-uns par an –, mais doit gérer parallèlement ses membres : certains sont formés à l’IFR et voyagent maintenant alors que d’autres sont strictement VFR. La décision de rénovation – quelque peu onéreuse – n’était pas évidente, car si un propriétaire d’avion vole régulièrement et donc reste « fluent » dans la gestion de l’avionique, la situation est toute différente pour un membre de club qui assure plus ou moins facilement son quota d’heures annuelles. Le président et son bureau ont courageusement suivi l’avis des dirigeants de l’ATO et ont assez lourdement investi dans une avionique dernier cri : GTN 650, G500 TXi, G5, GFC 500, GMA 342. Du tout Garmin donc. L’équation à résoudre était la suivante. Pour les candidats CPL et IFR, l’avantage était évident. L’Aspen, qui avait parfaitement rempli son rôle de transition du pendule au numérique, demandait à être remplacé. On peut penser ce que l’on veut des rubans (et j’étais de ceux qui jugeaient que l’on voit mieux d’instinct une altitude sur une pendule que sur un ruban), mais force est d’admettre que les pendules ont vécu en aéronautique pro et que si l’on accepte de se fier la pinnule (« bug ») d’altitude, cette dernière se pilote aussi bien sur un ruban que sur une pendule ! Encore faut-il placer la pinnule d’altitude ! Et si cette manœuvre reste parfois ignorée chez le privé, elle n’est pas optionnelle chez le pro. Donc, tout va bien si l’on raisonne en pédagogie professionnelle.
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