Au moment de l’arrondi, l’aéronef a une vitesse supérieure à 100 km/h. Inutile d’être polytechnicien pour se rendre compte que les roues vont subir un effort terrible en se mettant brutalement en mouvement lors du contact avec la piste. Nous avons tous en tête le petit nuage de fumée qui se dégage des pneus lorsque nous regardons un avion de ligne se poser. Même si nos avions sont bien plus légers et leur vitesse inférieure à celle d’un 747, il n’est pas difficile d’imaginer le stress infligé aux pneus lors de l’atterrissage d’un DR 400 ou d’un Cessna de bonne famille. Nous devrions donc leur prêter une attention particulière lors de la visite prévol. Mais, le plus souvent, ils sont cachés par les carénages de roues lorsque nous volons sur des appareils à train fixe. Il est donc compliqué d’examiner le pneu dans son ensemble. Et il faut bien se dire que son examen n’est qu’un des éléments que nous devrions vérifier lors de chaque visite prévol. En effet, si nos avions progressent d’un point de vue technologique, leurs pattes sont les grands oubliés. Ainsi, nous utilisons, pour une immense majorité, des pneus qui contiennent une chambre à air. Quel automobiliste possédant une voiture capable de rouler à plus de 130 km/h accepterait des roues munies de chambres à air aujourd’hui ?
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