Nos avions, surtout lorsqu’ils sont utilisés en club, voient défiler des hordes de passagers. Exactement comme dans nos voitures, cela veut dire que ces passagers (et pilotes !) y laissent en souvenir une armée de miettes, résidus divers et variés, qui profitent de semelles non essuyées pour migrer à l’intérieur de l’habitacle et, comme les plus sensibles au mal des transports ne rincent pas forcément correctement les traces de leurs malaises, les mauvaises odeurs s’installent et persistent. Ceci conduit à contamination durable de l’intérieur. Ajoutez à cela les odeurs rémanentes de carburant et d’huile et vous comprendrez pourquoi vos passagers plissent le nez et clignent des yeux en s’installant à bord. Lors de la dernière visite annuelle de notre Cessna, notre mécanicien a entrepris le changement du sélecteur de réservoir. Il était temps de procéder à cette réparation, indispensable d’un point de vue de la sécurité. Mais les choses étant ce qu’elles sont, l’opération impliquait qu’une quantité non négligeable de carburant allait s’écouler, gravité oblige, dans les fonds du fuselage de notre Cessna.
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