Dans le Landerneau aéronautique, le bruit courait depuis des mois que Charlotte Bellec, l’égérie de Cirrus Aircraft qui s’était vue offrir, dans des pétarades enfumées, une Harley Davidson à Duluth en remerciement de ses talents exceptionnels, avait perdu la concession Cirrus. La rumeur méritait d’être vérifiée pour tous ceux qui se souviennent de Charlotte qui, du haut de ses 17 printemps, assistée par ses parents, avait eu l’audace de signer un contrat de distribution avec Cirrus Aircraft en 1997, dès l’apparition sur le marché du SR20, un avion issu du programme Advanced General Aviation Transport Experiments (AGATE) qui visait à rendre le pilotage et la navigation intuitifs, et donc nos avions aussi conviviaux qu’une automobile. Il est vrai que, lorsqu’on clique sur Le Plessis-Belleville à partir du site du constructeur américain, on y trouve le nom de Jon Dauplaise, directeur des ventes pour l’Europe, avec des coordonnées américaines. Je lui ai donc envoyé un mail et il m’a répondu. Aérolithe aussi et, bien sûr, nous avons demandé à Charlotte si elle n’avait pas un avion neuf à nous faire essayer. C’était le cas ; mieux, cela semblait lui faire plaisir de nous recevoir. Aussi, la semaine suivante, à la première fenêtre météo possible, Le Plessis-Belleville étant une plateforme VFR, Jean-Michel et moi avons débarqué.
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