Vendredi 2 août, un avion de la Sécurité civile de type Tracker s’est écrasé. Le pilote, Francky pour tout le staff aérien de la Sécu, n’a pas survécu. Voilà une triste nouvelle qui endeuille la vaste confrérie des pilotes, professionnels et privés. Naturellement, le grand public n’est pas au fait des compétences requises pour voler aux commandes d’un avion de la Sécurité civile, ce qui paraît un peu logique. Mais le milieu des pilotes en sait un peu plus. Les aviateurs de la Sécurité civile sont des gens trapus au plan technique de pilotage. Ce sont ces compétences que l’on exploite pour assurer des missions potentiellement dangereuses comme celles des missions Bombardier d’eau. Ils ont, pour la grande majorité, un parcours professionnel riche, le plus souvent au sein de la Défense, Armée de l’air ou Aviation navale.
Il a fallu toute une vie pro pour acquérir ce savoir-faire unique. Toute une vie d’apprentissage, de remise en question, de maintien en compétence, avec en filigrane, la passion du vol. Voilà pourquoi la valeur de l’homme dépasse largement celle de l’appareil. Cette vie perdue est une vraie perte pour la Sécurité civile, les pilotes et la nation. L’appareil intervenait sur un incendie à Générac dans le Gard qui a connu plusieurs départs de feu. Rappelons que le Tracker est spécialisé dans le Guet Aérien Armé et intervient sur les départs de feu en larguant un produit retardant. Toute l’équipe de la revue Aviation et Pilote s’associe au deuil de son épouse, ses enfants et plus largement à celui de la Sécurité civile. JM