La menace se précise pour le terrain de Sallanches : le maire, Georges Morand, a pris un arrêté pour fermer le terrain d’aviation au plus tard d’ici deux mois. On ne peut pas à proprement parler d’une surprise. Depuis plusieurs mandats, le premier magistrat souhaite mettre un terme à cette activité, même si officiellement, il se félicite que les gens aient une passion… Ironie ou sincérité ? Le terrain appartient à la mairie et cela semble suffire pour y mettre un terme. Pour tous les pilotes, professionnels ou privés, la fermeture d’un terrain est, on le sait, une petite mort, un degré de liberté que l’on étouffe et un bien public acquis par la pratique que l’on spolie. Pourquoi en France faut-il toujours justifier l’existence d’un terrain et se bagarrer contre sa fermeture ? Pourquoi faut-il toujours se battre contre des riverains ou des élus pour garder ce sanctuaire de la liberté de voler et de voyager ? On ne peut s’empêcher de penser à cette phrase évocatrice que l’on pourrait graver au fronton de chaque aéroclub : « Avec un kilomètre de piste, on va au bout du monde ».
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