L’Armée de l’air a mis en vente ses « Zébulon », surnom affectif des TB30 Epsilon dans les rangs des élèves pilotes militaires y ayant perdu quelques litres de sueur durant leur formation initiale. Le TB 30 avait succédé aux Fouga Magister, trop gros consommateurs de carburant, ayant en plus fait leur temps. La roue tourne inexorablement et ce fut le tour des TB 30 de passer la main, après des centaines de milliers d’heures de vol à pardonner l’approximation de mains gantées en acquisition de l’expertise nécessaire au passage sur des machines parmi les plus performantes de la planète. Mais l’Epsilon, réputé « arme de guerre » n’allait pas se laisser sortir des surplus de l’Armée sans un parcours administratif de combattant. Ainsi, il a fallu des années de persévérance au Caennais Jean-Luc Langeard, collectionneur d’avions depuis des lustres, pour défricher et arpenter des chemins tortueux et semés d’embûches en vue d’avoir in fine la fierté de pouvoir dire : « Aujourd’hui, des Epsilon volent en France aux mains d’heureux propriétaires civils ! »
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