Récemment, j’étais sur la fréquence Approche de Provence quand un contrôleur a demandé au pilote d’un avion de ligne, qui parlait par ailleurs un bon anglais, des explications supplémentaires sur l’emergency qu’il venait de déclarer. Après un début laborieux, le pilote a ouvert une parenthèse, revenant spontanément à sa langue maternelle : « The passager is thirty, he suffers… Heu… Le passager doit avoir la trentaine, il souffre d’un pneumothorax. C’est vérifié, deux médecins généralistes sont formels sur leur diagnostic. » Puis les échanges ont repris en anglais, de façon parfaite. Fin de la parenthèse.
Évidemment, je n’ai pas pu m’empêcher de faire une analogie avec mon examen FCL.055 B de la semaine précédente où, lors d’une épreuve, mon « tortionnaire » d’AIR Exam, un pilote professionnel, m’a interrogé sur une affaire de pare-brise. Je m’en suis sorti avec facilité puisqu’il s’agissait de pilotage et non pas d’un lion échappé d’une cage, ou d’un passager en crise pulmonaire.
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