Peut-être trouvez-vous comme moi qu’un salon est un endroit à risque pour son épargne quand on n’a aucun réel besoin à assouvir ? Si l’on peut se protéger des coups de cœur irraisonnés, en oubliant volontairement ses cartes de crédit à la maison lorsqu’il s’agit d’un GPS ou d’un casque, cela n’est pas utile quand il s’agit d’un aéronef. Car acheter un avion ou un ULM, à moins d’avoir gagné à l’EuroMillions et d’en posséder déjà quelques-uns dans son hangar, cela exige une étude sérieuse avant de se décider pour tel modèle et telles options, puis d’obtenir ensuite un financement. Affronter ces obstacles devrait être une protection suffisante, eh bien ce n’est pas le cas, je le sais, beaucoup d’entre vous le savent, nous sommes des milliers à être déjà passés par le stade de quasi démence qui précède l’achat d’un avion.
Friedrichshafen est le salon majuscule et l’endroit le plus dangereux qui soit pour un passionné. J’aime m’y rendre chaque année pour prendre le pouls du marché, participer à une ou deux conférences, flâner, saluer les amis car l’aviation générale est une tribu multiculturelle et diverse, innombrable grâce au lien quasi fraternel qui lie un magazine à ses lecteurs.
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