C’est fait, en fin d’année, l’entreprise Babcock Mission Critical Services France a remporté contre CATS l’appel d’offres concernant la fourniture de Pilatus PC 21 à l’Armée de l’air, dans le cadre du programme FOMEDEC (Formation modernisée et entraînement différencié des équipages de chasse) visant, en principe, à raccourcir le cursus de formation des pilotes de chasse. Pilatus a ainsi placé 17 appareils auprès de Ex-inaer France qui gère également la fourniture d’EC 120 à l’ALAT ‘Aviation légère de l’Armée de Terre) pour la formation de ses pilotes. Rappelons que le PC21 est un biplace en tandem motorisé par une turbine PT6A-68B de plus de 1600 ch. Pour Babcock MCSF, le projet est ambitieux : à terme, les Pilatus remplaceront les 33 TB30 de Cognac et les Alpha Jet de Salon de Provence, ce à une échéance d’environ 5 ans. Les Alpha Jet de Cazaux (ETO, escadron de transformation opérationnelle) resteront très certainement en service plus longtemps. En effet, le PC21 n’est pas un avion d’arme et il n’est pas prévu qu’il le devienne, la Suisse n’ayant pas le droit d’en fabriquer. L’Armée de l’air a imposé le PC21 dans la négociation alors que d’autres solutions étaient plausibles comme l’avion italien Aermacchi M-345 HET (pour High Efficency Trainer) qui vient d’effectuer son premier vol en décembre. Durant une dizaine d’années, il y aura encore une transition entre le PC21 et le Rafale. D’autant que le marché passé avec Babcock ne comprend pas un dispositif de simulation qui assurerait cette transition numérique. A noter que Pilatus a également placé quatre autres PC21, deux pour la Force aérienne jordanienne et deux pour Qinetiq UK qui assure la fourniture d’appareils à l’Empire Test Pilot’school, l’équivalent de l’EPNER, l’Ecole du Personnel Navigant et de Réception. L’ensemble de la commande porte sur 300 millions de francs suisses, soit 280 millions d’euros
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