Pratt et Whiney Canada ayant terminé la phase 2 des essais de ses moteurs turbopropulseurs de seconde génération (NGRT), le motoriste canadien attend désormais qu’un constructeur/avionneur s’associe à lui pour poursuivre le développement du GMP. Idéalement, P&W cherche un constructeur ayant dans ses projets un appareil de 90 places, le module pour lequel est conçue sa dernière génération de moteur. Le motoriste a développé un compresseur haute pression qui permettra au moteur de développer entre 4500 et 8000 shp tout en offrant une réduction de 20% de la consommation. Aujourd’hui, la plupart des avions turbopropulsés régionaux se situent entre 30 et 70 places et volent avec un PW 100. Mais le marché d’un turboprop de 90 places est, selon P&W, assez porteur pour s’être lancé dans la conception d’un moteur ad’hoc. Après la phase 2 des essais, les responsables, dont Frédéric Lefebvre, le vice-président marketing, se disent très satisfaits des résultats qui vont au-delà de leur prévision. Reste qu’aujourd’hui, personne ne s’est lancé dans la construction d’un tel module, ATR qui espérait bien lancer le développement d’un tel modèle a dû finalement y renoncer. Quant à Bombardier, Un Q400-90 ne serait-il pas trop «près» des CRJ pour ne pas leur faire concurrence, à des coûts d’exploitation moindre ? En attendant, P&W va continuer le développement de son NGRT en capitalisant pour les autres programmes les gains technologiques obtenus.
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