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L’association IPSA Jet a dévoilé la première maquette de son microjet, remportant en parallèle le concours régional des Entrepreneuriales où 15 équipes participaient. Pour aboutir à cette maquette, les membres de l’association ont tout d’abord sondé le marché.
Pour cela, ils ont choisi trois segments de clientèle : les propriétaires privés, les centres de formation aux licences professionnelles et les aéroclubs. De là, ils ont dressé une première liste de besoins : le microjet doit pouvoir voler à au moins 400 km/h, à l’altitude de 15 000 ft (en moyenne) et avoir une autonomie d’au moins 3h (ce qui correspondrait à environ 1 200 km). La plupart des pilotes souhaitaient aussi pouvoir disposer des équipements permettant le vol aux instruments et des équipements de sécurité standard, comme le parachute balistique. Les trois qualités les plus mentionnées dans les sondages étaient : sécurité, performance et économie.
Cet étude a montré que la plupart des pilotes privés interrogés étaient intéressés par le projet : 61% ont indiqué vouloir le suivre et attendent que les performances de l’avion soient dévoilées. Les organismes de formations professionnelles ont également montré un intérêt pour un avion de la catégorie des microjets comme avion de transition entre les avions de formation à hélice et les avions de ligne.
Pour élaborer la maquette, l’équipe de l’IPSA Jet s’est basée sur les principaux désirs et attentes des pilotes interrogés. Selon son président Loïc Laroche-Joubert : » Pour être le plus rapide et le plus économique possible, l’avion se doit donc d’être conçu avec les matériaux les plus légers : une structure en aluminium, pour la solidité, recouverte de coques en composites non travaillant. Il doit pouvoir emmener un minimum de 2 personnes mais nous avons opté pour une troisième place car la plupart des personnes interrogés ne volent jamais à plus trois (93% de l’échantillon interrogé). L’équipement et le confort à bord doivent permettre de réaliser aisément des voyages de 3h. »
La prochaine étape du projet est la poursuite et l’approfondissement de l’étude de marché : après des débuts en Angleterre et en France, les élèves souhaitent s’étendre en Allemagne (présence à Friedrichshafen). Début juin, ils défendront leur projet lors de la finale nationale du concours des Entrepreneuriales, à Paris. La réalisation d’une maquette est une étape clé de la phase d’avant-projet qui devrait être terminée d’ici la fin de l’année 2016. La phase de conception devrait être initiée début 2017. Selon Loïc Laroche-Joubert, l’objectif serait, à moyen terme (2018), d’initier la construction sous régime amateur d’un premier modèle. Mais cela dépendra de l’engouement et des ressources financières des écoles impliquées et des partenaires du projet.