L’annonce la plus spectaculaire concernant l’arrivée importante des matériaux composites dans l’aéronautique aura été l’avènement du Boeing 787, composé à de 50 % de ce type de matériaux. Dans l’aviation générale certifiée, deux grands constructeurs, Diamond et Cirrus, ont fait leur succès avec cette technique de fabrication, montrant une technologie aboutie, produisant des avions beaux et performants : 150 kt pour un SR 20 de 200 ch avec un train non rentrant, mais profilé…
Le composite est largement utilisé pour nos avions de chasse français depuis longtemps. En France, le seul constructeur qui a réussi à vendre des appareils quasi tout composites est Philippe Moniot avec sa série des félins (APM Avion Philippe Moniot). Quant au milieu ULM, la fabrication en composite classe tout de suite l’appareil dans la catégorie haut de gamme. La première des qualités qu’offre le composite est la possibilité de libérer la créativité d’un constructeur en matière d’aérodynamisme. Il permet d’obtenir des formes modernes, notamment en conjugaison avec la CAO de forme. Le travail d’ingénierie est ici optimisé avant la réalisation du moule.
La réalisation de formes complexes en métal demande, selon les spécialistes, beaucoup plus de travail. Par le passé, c’était le travail des chaudronniers, les « shoumaks », de donner des formes au métal, avec un coût économique élevé et une résistance faible. De plus, la complexité d’une machine capable de fabriquer un tel design fluide la situe hors business plan.
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