Par Emmanuel Davidson, Captures d’écran Coavmi et Wingly
Profiter d’un avion de tourisme qui dispose de sièges vacants pour aller du point A au point B en ne payant qu’une fraction des frais de vols est une idée séduisante, surtout pour ceux d’entre nous qui, munis d’une licence de pilote privé, souhaitent voler davantage mais n’en ont pas les moyens. Ajoutons à ceux-là, les pilotes qui veulent devenir professionnels et qui ont besoin de « monter » leurs heures avant de rentrer en formation CPL et on comprend qu’il y a là un véritable marché. C’est pourquoi, depuis quelques mois, de plus en plus de sites Web ouvrent en France et en Europe, proposant de créer un lien entre les pilotes et le grand public.
L’idée n’est pourtant pas nouvelle. Depuis bien longtemps, des pilotes ont voulu adapter le modèle du covoiturage au monde de l’aviation générale. C’est ainsi que des sites sont apparus dès 2003 (https://aerostop.free.fr). À l’époque, la discussion avait été vive à propos de ses aspects légaux : un pilote privé avait-il le droit de rendre public à l’avance son intention de réaliser un vol entre deux points, d’inviter des inconnus à voyager avec lui en échange d’une participation aux frais ? L’idée générale était que non car, en France, cette éventualité a toujours été combattue par certains syndicats de professionnels, les représentants des sociétés de travail arien ou de celles ayant une activité commerciale dans le tourisme aérien.
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