Par Emmanuel Davison avec le BEA, Photos Équipementiers, BEA et JMB
Certains d’entre nous ont appris à piloter avant que les GPS, portables ou fixes, n’envahissent les cockpits. Pour eux, les VOR et ADF étaient les GPS de l’époque. Et déjà, des voix s’élevaient pour faire l’apologie de la carte, de la boussole et de la montre. Les appareils de radionavigation étaient honnis. Ce qui est amusant, pour ceux qui ont connu les années de transition, c’est de voir l’histoire se répéter.
Hier, les VOR étaient voués aux gémonies. Aujourd’hui, c’est le GPS. Même si nous pensons qu’il faut vivre avec son temps et profiter des bienfaits de la technologie, il faut aussi savoir adopter un plan B lorsque les électrons refusent de collaborer. Toujours prompts à nous enflammer pour les nouveautés, nous avons voulu revisiter l’utilisation des GPS en partant d’une étude du BEA publiée en septembre 2005 (Etude sur les événements GPS, https://minilien.fr/a0nt35).
Pourquoi s’intéresser à une étude publiée il y a aussi longtemps ? Nous voulions savoir si au cours des dix dernières années les inquiétudes d’alors étaient fondées ou si les pilotes avaient su faire évoluer leurs connaissances et pris en compte les recommandations de l’époque.
Lors de la lecture de cette étude, nous nous sommes posé un certain nombre de questions : comment peut-on percuter le relief alors que l’on a un GPS à bord ? Est-ce que les pilotes victimes de ces accidents savaient se servir de leur GPS, au-delà du simple « GOTO » ? Est-ce que le GPS est un facteur aggravant dans les cas de GetHomeItIs (volonté d’arriver à destination à tout prix) ? Pourquoi des pilotes expérimentés décident-ils de décoller lorsque les conditions météo ne sont pas propices aux déplacements en avion léger ?
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