Par Jean-Michel Bossuet, Photos de l’auteur, Liron, Michael Maü.
Batterie, géné, pompe… Ils sont très certainement des milliers de pilotes à avoir entendu cette phrase de leur instructeur, dans toutes les langues, et que l’instructeur soit civil ou militaire. Ce sont les premiers mots de la séquence de démarrage de l’Alouette II, un démarrage des plus simples : « il faut 30 secondes de gavage, actionner un bouton inverser en position démarrage, surveiller la température T4 en sortie de turbine, si elle dépasse un trait rouge sur l’indicateur, on coupe, on attend un peu, on ventile et on recommence mais les flux d’air dans la chambre dont été tellement bien optimisés que cela n’arrive jamais, sauf problème technique de la turbine… », explique cet instructeur familier de l’appareil. Cette simplicité est à l’image de la machine qui a connu un succès mondial et dont on vient de fêter les 60 ans, il y a quelques semaines sur l’aérodrome de Lognes.
Elle a été le premier hélicoptère à turbine produit en série
L’Alouette est un volatile un peu à part dans le milieu tant il possède un capital de sympathie auprès des pilotes, des mécanos et des exploitants… On ne se privera pas de signaler au passage qu’il a été le premier hélicoptère commercial à turbine du monde ; avant… les USA. Au-delà de cela, c’est un appareil particulièrement bien né. Il est d’une conception simple : la cabine tient avec quelques boulons, le bâti moteur qui supporte la turbine tient également avec 4 boulons au châssis, le réservoir juste en dessous est solidaire du tout grâce à deux câbles, la poutre de queue est constituée d’un treillis soudé rempli d’azote pour dépister les criques potentielles, une première à l’époque. Voilà pour la tôle.
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